
Longue vie à vos vêtements !
Les vêtements seconde main ont longtemps trainé une mauvaise réputation. Délaissés aux petits budgets et vus comme un investissement peu valorisant, ils rencontrent aujourd’hui un regain d’intérêt.
Dans toute l’histoire humaine, l’homme n’a jamais consommé autant d’habits qu’à notre époque. À l’ère de la fast fashion, comprenez la mode éphémère à bas coût, les saisons semblent s’enchainer de plus en plus vite et nos tenues se démoder en un clin d’œil. Récemment, des documentaires comme The True Cost ont mis en lumière le coût humain et environnemental de cette industrie.
Depuis l’an 2000, la production mondiale de vêtements a doublé. Près de 150 milliards d’habits sortent des usines chaque année. Cette fabrication effrénée est responsable de 8% de l’ensemble des gaz à effet de serre émis dans le monde. De surcroît, dans les pays industrialisés, la population ne porte que 20% de sa garde-robe.
En Suisse aussi, les garde-robes débordent ! Les Helvètes possèdent en moyenne 118 vêtements par personne. Ce qui ne les empêche pas d’acquérir, chaque année, 60 nouvelles pièces. Pourtant, près de 40% de leurs vêtements ne voient jamais la lumière du jour, ou seulement entre 2 et 4 fois. Ces données expliquent pourquoi les Suisses se séparent en moyenne de 6,3 kilos de textiles usagés chaque année.
Décontracté ou chic, chacun son style
Limiter son impact environnemental en matière de consommation textile est chose aisée. La chine ne se cantonne pas aux meubles ou aux objets de décoration. Dans les brocantes, chez Emmaüs, dans les trocs et les friperies, mais aussi sur anibis.ch, la mode deuxième main s’est imposée.
En 2020, la crise du coronavirus a fait la part belle au télétravail. Une tenue décontractée et confortable est le must pour travailler depuis la maison. Ces basiques sont facilement trouvables à des prix abordables sur notre place de marché.
Dans la mouvance zéro déchet, le blog de Laura Singer, Trash is for tossers montre comment se vêtir avec des fringues chinées, en ne faisant pas l’impasse sur le style. En effet, pour des occasions plus habillées, robes de soirée, de cocktail, ensembles ou même robes de mariée sont aussi disponibles en nombre sur anibis.ch. Avec un peu de patience, vous tomberez sur du vintage, des accessoires de luxe (Hermès, Louis Vuitton, Gucci, etc.) ou même des vêtements tout droit sortis d’une autre époque. En misant sur un achat en seconde main, vous prolongez la vie d’un vêtement. Selon la Fondation Ellen MacArthur, le doublement de la durée de vie d’une pièce contribue à une réduction de 44 % des gaz à effet de serre pour celle-ci. L’habit existant ne consomme presque plus d’énergie ou de matière première.
La créativité de l’upcycling
L’upcycling, késako ? En bon français, le surcyclage est la récupération de matériaux dont on n’aurait plus l’usage et sa transformation en produits de qualité supérieure. En bref, on métamorphose une vieille chemise hideuse en top tendance. De nombreux fashion designers rejoignent cette philosophie, comme Janelle Abbott ou Zero WasteDaniel. Leurs créations excentriques offrent une idée du potentiel inusité de beaucoup de vêtements. Néanmoins, créer du neuf avec du vieux n’est pas réservé aux professionnels de la mode. Sur Pinterest, Tik Tok ou Instagram de nombreux tutoriels proposent des idées de surcyclage à partir de vêtements chinés.
Pour se lancer dans le surcyclage, la créativité est de mise; par exemple, en brodant le col d’une chemise ou une poche de jeans. Teindre un vêtement peut changer complètement son style et lui donner un coup de jeune. Retravailler un habit demande un peu plus de compétences manuelles, mais à l’aide d’une paire de ciseaux et d’une machine à coudre, certains font des merveilles. Jetez un œil au compte de TheReFashionista. Le tissus de vos jeans usagés peut se transformer en accessoire, en décoration et même en peluche. Les linges de bain défraichis fournissent un textile se prêtant bien au surcyclage : en lingettes ou en chiffons pour le ménage, ils vivent plus longtemps.
Le confort avant la nouveauté
Quel plaisir de voir son enfant dans des vêtements tout neufs ! Pourtant les bambins ne se soucient guère du style quand il s’agit de jouer des heures dans le bac à sable ou de sauter dans les flaques ! Tant que le confort est là, les enfants sont peu regardants sur leur garde-robe. De plus, les premières années, l’emploi de certaines pièces est très limité dans le temps au vu de leur croissance. Autant investir dans certains habits ou accessoires qu’ils garderont longtemps peut être un choix judicieux, autant la majorité de leur vestiaire peut être achetées en seconde main. Sur anibis.ch, les annonceurs proposent souvent des lots entiers par taille, mais aussi des pièces originales de marque, ainsi qu’un grand choix d’accessoires, de chaussures et d’autres articles de puériculture.
Notre conseil : Avant d’acheter une pièce, n’hésitez pas à demander des informations complémentaires (qualité de la pièce, dégâts éventuels, taille). Vous éviterez ainsi des surprises lors de la réception. L’idéal serait d’aller chercher le bien en main propre, afin d’y jeter un œil avant de procéder à l’achat.
Faire sa part, c’est facile
Consommer différemment demande un peu plus de temps de recherche, mais a un impact direct. Si les vêtements seconde main ne sont vraiment pas votre tasse de thé, endossez le rôle de vendeur sur anibis.ch. En quelques clics, vous prolongerez l’usage de vos vêtements, accessoires, bijoux et chaussures.
Notre conseil : Il est parfois difficile de se faire une idée claire sur un habit. Pour optimiser vos chances de vente, publiez une photo du vêtement porté et ceci, sous plusieurs angles. L’acheteur potentiel pourra se faire une opinion plus précise.
Que ce soit pour avoir un style unique, s’engager pour l’environnement, ou juste pour le plaisir de chiner des pièces retro, acheter seconde main, c’est, plus que jamais, vivre en adéquation avec son époque.
*Cet article a été écrit à l’aide de Jamil Mokhtar de la Fondation Fashion Revolution.